Réservoir d'eau à Lafitte


Dans le souci de continuer sa mission d’aide aux populations victimes de cet ouragan à la suite duquel elle a été créée, la « Solidarite Grandans », supportée par HLK, comptait apporter son soutien à la population face à cette pénurie d’eau et commence la construction d’une citerne populaire d’environ quatre mètres carrés pouvant conserver l’eau de pluie. Élevé à côté de l’école nationale, le seul bâtiment recouvert dont la toiture pourra aider pour le captage de l’eau, le bassin sera accessible à tous.

 

La Solidarité Grand’Anse avait reçu de l’association Ayiti Leve kanpe une somme de 3000 $US pour la construction de cette citerne dans la localité de Lafitte. Compte tenu de la situation qui diffère dans les hauteurs, les conditions sont beaucoup plus difficiles que dans les villes, on a pu effectuer que 60% des travaux. Nous avons présenté les dépenses dans le tableau ci-dessous.

 

Matériaux

Quantité   

Coût

Ciments

66 sacs

700

Roches

 

300

Sable, gravier

 

450

Fer ½ Fer ¼

 

600

Fils de fer, ficelle, clous

 

100

Ply-wood coffrage

 

200

Bois 2/4

 

150

Transport

 

300

Main d’œuvre

 

200

Totale

 

 3000

 

 

D’après les derniers rapports présentés par la Solidarité Grand’Anse, sur la construction de la citerne, nous avions prévu la fin des Travaux pour juin dernier. C’est un désir, (constatant les besoins urgents en eau de la population),  qui n’a pas pu être accouché au temps voulu. Car les conditions sont encore plus difficiles quand on y met la main.

Les matériaux (fer, ciments, fils de fer, ply-wood…) sont achetés et loués en ville. Le coût a augmenté à cause du transport et le temps aussi.  Les chauffeurs ne veulent pas faire le trajet, ils protègent leurs véhicules. Ceux qui ont accepté une fois, ne le feront pas une deuxième fois. Les camions ne pouvant pas arriver jusqu’à Lafitte, les matériaux ont été déposés en chemin, et les gens ont assuré le transport manuel jusqu'à Lafitte.

 

La fourniture des roches est assurée par la population qui les cherche un peu partout, c’était impossible de les faire venir de la ville, l’état de la route encore une fois ne le permettrait pas. Les conditions météorologiques ne permettaient pas aux gens d’amasser la quantité souhaitée en en un temps record : il pleut presque tous les jours.

 

Le sable et les graviers proviennent d’une rivière de la commune de Chambellan, et sont transportés par des individus qu’on paie par jour ; l’effectif varie ; chaque personne est payée suivant la quantité de matériaux apportés. Il faut noter qu’entre Chambellan et Lafitte, ça fait deux heures de marche. Et l’activité est impossible aux temps de pluies.

 

La population de Lafitte est très coopérante. Ils veulent tous y mettre la main pour l’avancement des travaux, conscients  qu’ils seront les seuls bénéficiaires. Comme c’est un peu difficile de capter l’eau de pluie, faute de toitures, enfants, femmes, jeunes apportent leur contribution en eau qu’ils sont allés puiser à la source la plus proche et qui leur coûte toutefois deux heures de marche pour deux gallons chacun.

Les travaux de maçonnerie et de ferraille sont assurés par des gens de la population sous la supervision d’un contremaître. Le travail est réalisé par des amis ingénieurs qui ne réclament pas de salaire. Les 200 dollars sont utilisés pour les frais d’essence et de nourriture pendant les 2 fois où ils sont allés à Lafitte.

 

Malgré tout, on a quand même avancé, pas au rythme souhaité, car c’est au-dessus de nous, et 60% des dépenses ont été couverts pour le même pourcentage de travaux réalisés. Il nous reste qu’à trouver les 40% restant pour mettre à terme le projet et que la citerne soit déjà utile à la population avant la fin de l’année.

 

Nous, de la Solidarité Grand’Anse, tenons fermement à la réalisation de ce projet pour pouvoir en attaquer d’autres et notre plus grand souhait, c’est de voir la citerne desservir la population avant la fin de l’année, elle en a tellement soif.

 

Ce sera notre satisfaction et le soulagement de la population.

 

JEAN, Jean Roosevelt, Président

       Pour la Solidarité Grand’Anse